mardi 22 mai 2012

La Malheureuse Histoire de la Petite Bougie


Il était une fois, dans un royaume enchanté, une petite bougie qui ne pouvait pas être allumée car elle était encore trop jeune, et bien trop petite. La petite bougie était jalouse de ses sœurs et amies pouvant toutes être allumées, le sage du village tenta donc de lui expliquer que lorsqu'une bougie est allumée, c'est qu'il est temps pour elle de fondre, et qu'elle quitte ce monde. Mais la petite bougie était trop têtue, et elle n'écouta pas le sage. Elle parti parcourir le monde à la recherche d'un feu qui pourrait l'allumer. Elle entendit un jour parler d'un dragon qui vivait non loin, et se rendit dans son antre pour lui demander d'utiliser son souffle millénaire pour qu'elle puisse enfin briller comme les autres.
Le dragon, amusé, lui demanda d'expliquer sa requête, et celle ci lui fit part de son envie d'être enfin comme les autres. Alors, le vil et cruel dragon - par pure distraction - l'exauça, et par la chaleur, la cire de feu la petite bougie coula.

Alors si vous ne voulez pas vous aussi vous consumer trop vite, apprenez à écouter vos anciens quand ils vous disent que chaque chose vient en son temps, et soyez patients : on commence à mourir au moment où l'on s'allume.


Histoire originale de Nazg
Réécrit par Antigone

dimanche 20 mai 2012

Les trois tours


Il était une fois , trois rois, qui était fort bons amis. Un jour, ces trois rois se marièrent et eurent chacun une fille, qui en grandissant devinrent les trois plus belles femmes qu'on eu vu dans les trois royaumes. Les rois aimaient leur fille par dessus tout, et comme ils voulaient le mieux pour elles, le premier dit :
« Je veux que ma fille épouse un homme riche, qui saura lui donner assez d'or et de joyaux pour égaler son incroyable beauté. » Et ainsi il l'enferma dans une tour, qu'il fit garder par un dragon, dans l'idée que seul un homme riche pourrait l'en délivrer.
Le second roi, qui souhaitait autant le bonheur de sa fille que le premier dit :
« Je veux que ma magnifique fille épouse un homme intelligent et cultivé, qui saura chaque jour lui chanter combien sa beauté dépasse les mots. » Et ainsi il l'enferma dans une tour, qu'il fit garder par un dragon, dans l'idée que seul un homme d'esprit pourrait l'en délivrer.
Ainsi, le troisième roi, qui aimait lui aussi plus que tout sa fille, répondit à ses bons amis :
« Je veux que ma douce enfant épouse un homme bon et brave, qui ne reculera devant aucun des obstacles qui pourrait obscurcir sa rayonnante beauté. » Et ainsi il l'enferma dans une tour, qu'il fit garder par un dragon, dans l'idée que seul un homme brave et courageux pourrait l'en délivrer.

Un jour, un prince à l'armure d'or sertie de rubis se rendit au premier donjon, il gravit les marches pour arriver tout en haut de la tour, et s'arrêta devant le dragon qui gardait la porte de la chambre et lui dit :
« Je suis ici pour sauver ma dulcinée, écarte toi dragon et laisse moi entrer. Et le dragon, amusé, lui demanda
- Et en quelle qualité crois tu que je te laisserais entrer, quand je te vois bien tôt te projeter sur le trône, n'entendant pas que pour toi déjà le glas sonne.
- Eh bien, si tu me laisse passer, je te couvrirais de milles richesses. »

Et le dragon, n'ayant que faire des richesses qui lui étaient offertes, rôti le pauvre prince avant de le dévorer.

C'est alors qu'un aristocrate qui se disait poète arriva au second donjon. Il grimpa en haut de la tour pour arriver devant la porte de la princesse, quand le dragon lui barra la route. Il lui dit :
« Je suis ici pour sauver ma dulcinée, écarte toi dragon et laisse moi entrer. Et le dragon, amusé, lui demanda
- Et en quelle qualité crois tu que je te laisserais entrer, quand je te vois bien tot te projeter sur le trône, n'entendant pas que pour toi déjà le glas sonne. »
Alors le poète se mit à parler au dragon. Il lui cita quelques poèmes, de célèbres auteurs, il argumenta pour sa cause et plaida au nom de son grand savoir.

Et le dragon, ennuyé, n'ayant que faire des belles paroles de l'aristocrate, rôti notre bon poète et n'en fit qu'une bouchée.

Enfin, un preux chevalier, riche de cœur, vint au troisième donjon. Il monta les marches jusque devant le dragon qui gardait la porte et lui dit :
« Je suis ici pour sauver ma dulcinée, écarte toi dragon et laisse moi entrer. Et le dragon, amusé, lui demanda
- Et en quelle qualité crois tu que je te laisserais entrer, quand je te vois bien tot te projeter sur le trône, n'entendant pas que pour toi déjà le glas sonne. »
A ces mots, le chevalier n'attendit pas une seconde, il tira sa lourde épée et occis le dragon. Ainsi, il pu passer, sain et sauf, et il délivra la belle princesse, avec laquelle il se maria et régna en paix sur son royaume.

La morale de cette histoire, mes chers enfants, c'est que la vanité de l'or et de la fine causerie ne valent pas les qualités que sont le courage et la vaillance.
Et quand vous endormirez vos enfants le soir, en leur racontant cette histoire, rappelez leur bien que ce sont des héros et de leurs hauts-faits dont on contera les légendes pour l'éternité. 

FIN. 


Histoire originale de Nazg
Réécrit par Antigone & Nazg